jeudi 21 juin 2012

Nouvel album de Dan ar Braz, rock breton et Bro gozh

Bel article dans Ouest France à l'occasion de la sortie de "Celebration", le nouvel album de Dan Ar Braz. Le papier commence par une jolie définition du rock breton :

« Adolescent, sur mon Teppaz, j'écoutais Dylan et les Beatles. Mais par la fenêtre ouverte, à Quimper, j'entendais répéter le bagad du Moulin Vert. » On ne guérit pas de son enfance. Et Dan Ar Braz, comme presque tous ceux de son âge, est tombé dans cette schizophrénie bretonne. Celle qui a rendu impossible le choix entre rock et cornemuse. « Du coup, dans notre musique, on met les deux ! »

Dan Ar Braz et sa guitare
Dan Ar Braz pour le sortie de son nouvel album Celebration
Je reviendrai dans un prochain article sur ce qui définit pour moi le rock breton, mais en quelques phrases l'ancien guitariste de Stivell l'explique simplement. Pour moi il ne s'agit pas de schizophrénie mais de l'alliance de deux cultures qui se marient naturellement, et surtout pas sous la contrainte.

Dan Ar Braz, Pascal Stive et Alan Stivell en 1975
Dan Ar Braz, Pascal Stive et Alan Stivell en 1975

Dans ce nouvel album, l'ex maître d'oeuvre de l'Héritage des Celtes reprend l'Amazing Grace, "revu façon Jeff Beck... ". Il me tarde d'entendre cette version car nous avons joué l'Amazing Grace pendant plusieurs années avec Daonet dans une version très rock également. Un morceau traditionnel a cela de plaisant qu'il permet aux interprètes de se l'approprier, de définir leur style sur une base commune et déjà connue du public la plupart du temps. Il en va de même pour les reprises me direz-vous, mais ici sans les problèmes de droits d'auteur et de comparaison obligatoire par l'auditeur avec la version originale, puisque par définition les morceaux traditionnels n'ont pas de version originale connue, hormis pour la matière bretonne d'un collectage de la mélodie.

Dan ar Braz à la guitare électrique
Dan ar Braz à la guitare électrique

Enfin, Dan ar Braz interprète un nouveau morceau "Bro yaouank hon bugale (Le jeune pays de nos enfants)" qui est une façon de se tourner vers l'avenir, en comparaison du "Bro gozh ma zadou (Le vieux pays de mes pères)". Le clin d'oeil est judicieux, il est vrai que je ne suis moi même pas fan des paroles du Bro Gozh...

Un nouveau disque à écouter de toute urgence, ça fait plaisir de lire des propos sensés et humbles sur la musique bretonne, merci Dan :-)

Gwendal