vendredi 30 mai 2014

Appel à un redécoupage territorial incluant la Loire-Atlantique à la Bretagne.

UN COLLECTIF D'ARTISTES BRETONS PORTÉ PAR TRI YANN EXPRIME SON SOUTIEN INCONDITIONNEL À UN REDÉCOUPAGE TERRITORIAL INCLUANT LA LOIRE-ATLANTIQUE À LA BRETAGNE.

30 mai 2014 – 12h45- Tant d'années de lutte argumentée pour la réunification de la Bretagne, tant de sondages confirmant que les habitants de Loire-Atlantique la veulent à 65%, tant de vœux de municipalités et des élus de la région administrative bretonne, tant de manifestations populaires à Nantes, tant de densification des rapports politiques, économiques et culturels développés entre les métropoles de Nantes et Rennes…

Et voilà que l'Histoire s'accélère avec le projet de réforme territoriale et la compréhension que la France ne peut plus tenir son rang en Europe avec le millefeuille qu'elle traîne.

Nous, Bretons avons cette chance (que n'ont que peu de régions) de préexister, affirmant un projet réaliste et de poids, et mettant fin positivement à la création artificielle des Pays de Loire, en permettant la construction d'une véritable Normandie, d'une vraie région Val de Loire et d'une région Poitou-Charentes cohérente ; toutes réunions d'un poids équivalent aux grandes régions européennes, tenant enfin compte des réels rapports humains, d'un même sentiment d'appartenance à un même groupe, condition sine qua non à un développement volontaire et efficace, au-delà des constructions administratives imposées et artificielles dont l'échec a fini par éclater au grand jour.

Panique à bord ! Les élus régionaux des Pays de Loire, de droite comme de gauche, aujourd'hui en plein discrédit, tentent de sauver leurs sièges et leurs indemnités dans les plus fous délires et le plus bâclé des bricolages, prônant une bidouille de Brest au Mans, voire de Quimper à Saintes avec la bénédiction de Sainte Ségolène, comme un magicien sort un lapin de son chapeau.

Depuis plus de trente ans, les femmes et les hommes de culture, les entrepreneurs, les élus de Bretagne se sont compris et rejoints pour bâtir ensemble le bel avenir que tentent d'empêcher par ambition personnelle quelques élus ligériens aux abois, et contre la volonté dite et redite de leurs concitoyens.

Nous TRI YANN, Nantais, sommes depuis toujours dans le mouvement collectif breton, avec les autres musiciens et artistes engagés dans la créativité bretonne que tant en France nous envient, porteurs d'une image positive et décomplexée qui contribue à l'attractivité bretonne.

Qu'enfin Brest, Nantes et Rennes et nos autres villes soient légitimées à multiplier les synergies jusqu'à présent créées à l'arrache, et transforment l'essai marqué de notre ouverture au monde !

Avec Alan Stivell, Nolwenn Korbell, Mariannig Larc'hantec, Dan ar Braz, Etienne Grandjean, Sylvain Barou, Alan Simon, Louis Capart, Yvon Etienne, Yves Ribis, Gilles Servat, Soig Sibéril, Roland Brou, Brieg Guerveno, Pat O May, les Frères Guichen, Thierry Moreau, Jean-Louis Le Vallégant, Jari-Jean-Claude Crystal, Gweltaz Ar Fur, Daonet, Gweltaz Adeux, Karine Luçon et Bertrand Luçon-Avalon Celtic Dances, Christian Anneix, Frédérik Bouley, Clarisse Lavanant co-signataires de ce communiqué, nous appelons tous les artistes de Bretagne, mais aussi tous nos compatriotes, toutes les forces actives de nos cinq départements, à s'exprimer avec plus de force que jamais pour la renaissance de notre vraie Région, qui sera plus dynamique que jamais de par ses retrouvailles.
Et qu'on le fasse maintenant.

Car quels que soient les freins et comme le disait Victor Hugo : On n'arrête pas une idée en marche...

Cet Appel initié par Claudie Poirier/La Mutinerie sera relayé sur les réseaux grâce au concours actif de BZH Network.

Evenement Facebook du collectif : https://www.facebook.com/events/1438461153071319/

vendredi 2 mai 2014

Après les bonnets rouges, le Stade de France

Une fois encore, la Bretagne est au cœur de l'actualité française.

Il ne vous aura pas échappé que l'automne a été marqué par les actions des bonnets rouges. Même si les résultats de cette mobilisation restent encore incertains, ce mouvement aura eu, en dehors du fond du problème, deux intérêts majeurs selon moi pour la Bretagne :
  • montrer qu'elle peut encore fédérer et être vecteur de mouvements sociaux - politiques
  • rappeler que la Bretagne a une histoire. 
 Durant l'automne 2013 la Bretagne a concrètement existé, autrement que pas sa culture. Les épisodes des bonnets rouges (du 17ème siècle) et des multiples révoltes bretonnes sont apparues - pour la première fois je pense - dans les colonnes des Figaro, Le Monde, Libération...
 Cette histoire de la Bretagne que la plupart des bretons ignorent faute d'enseignement a occupé les pages des grands quotidiens français et trouvé alors une existence, une signification.

Ce week-end a lieu une finale de Coupe de France à la saveur particulière puisqu'il s'agit de la réédition de l'affiche de 2009 opposant les deux clubs bretons de Rennes et Guingamp.
Au delà de toute considération sportive, cette première finale avait été un grand moment de ferveur populaire bretonne, nous conservons en mémoire les images du stade empli de Gwenn Ha Du.

J'avais été particulièrement touché par l'édition du journal l'Equipe dont la une était intégralement en breton, le titre du quotidien ayant été traduit : Ar Skipailh. J'avais trouvé ça très surprenant qu'un quotidien français ait cette démarche.
Ar Skipailh, la Une de l'Equipe du 9 mai 2009
Cette année, le Bro Gozh ma Zadoù sera intégré dans le protocole de la Fédération Française de Football, ce qui est une très grande avancée. En 2009, Alan Stivell l'avait chanté hors protocole, et il semblait impensable à l'époque que l'hymne national breton puisse retentir de manière officielle.

Il y a fort à parier que cette finale sera un nouveau temps fort breton à raisonnance nationale française.

La Bretagne va donc pour la deuxième fois en 6 mois occuper le devant de la scène médiatique.

Ca fait plaisir :-)