« Adolescent, sur mon Teppaz, j'écoutais Dylan et les Beatles. Mais par la fenêtre ouverte, à Quimper, j'entendais répéter le bagad du Moulin Vert. » On ne guérit pas de son enfance. Et Dan Ar Braz, comme presque tous ceux de son âge, est tombé dans cette schizophrénie bretonne. Celle qui a rendu impossible le choix entre rock et cornemuse. « Du coup, dans notre musique, on met les deux ! »
Dan Ar Braz pour le sortie de son nouvel album Celebration |
Dan Ar Braz, Pascal Stive et Alan Stivell en 1975 |
Dans ce nouvel album, l'ex maître d'oeuvre de l'Héritage des Celtes reprend l'Amazing Grace, "revu façon Jeff Beck... ". Il me tarde d'entendre cette version car nous avons joué l'Amazing Grace pendant plusieurs années avec Daonet dans une version très rock également. Un morceau traditionnel a cela de plaisant qu'il permet aux interprètes de se l'approprier, de définir leur style sur une base commune et déjà connue du public la plupart du temps. Il en va de même pour les reprises me direz-vous, mais ici sans les problèmes de droits d'auteur et de comparaison obligatoire par l'auditeur avec la version originale, puisque par définition les morceaux traditionnels n'ont pas de version originale connue, hormis pour la matière bretonne d'un collectage de la mélodie.
Dan ar Braz à la guitare électrique |
Enfin, Dan ar Braz interprète un nouveau morceau "Bro yaouank hon bugale (Le jeune pays de nos enfants)" qui est une façon de se tourner vers l'avenir, en comparaison du "Bro gozh ma zadou (Le vieux pays de mes pères)". Le clin d'oeil est judicieux, il est vrai que je ne suis moi même pas fan des paroles du Bro Gozh...
Un nouveau disque à écouter de toute urgence, ça fait plaisir de lire des propos sensés et humbles sur la musique bretonne, merci Dan :-)
Gwendal